Alors que je faisais des recherches pour préparer la formation en cosmétologie de septembre (il reste encore quelques places si tu es intéressé ), je suis tombé sur des fiches techniques d’huiles essentielles qui sont à ma grande surprise testée sur les animaux. J'ai d'abord pensé que c’était une erreur parce que ces pratiques vont à l’encontre des valeurs défendues par l’industrie du bien-être naturel et cela fait bientôt 10 ans que l’Union Européenne est censé avoir interdit les tests sur les animaux pour les cosmétiques (RÈGLEMENT (CE) No 1223/2009).
Comme tout système il y a des failles et on peut compter sur nos copains de «BIG PHARMA» pour s'immiscer. Cette faille est la réglementation REACH, la réglementation concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances. Ce règlement permet l'expérimentation sur les animaux. La subtilité est la suivante:
« les ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques ET d’autres types de produits, les tests sur les animaux sont autorisés quel que soit le risque d’exposition de la main-d’œuvre.»
Pour faire simple, si votre huile essentielle est utilisée en cosmétique ET comme ingrédient dans un médicament, il y a de grandes chances voire une certitude qu’elle sera testée sur les animaux.
Et en 2014 (seulement 1 an après avoir annoncé l’interdiction) un communiqué de presse a été publié par la Commission européenne et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) stipulant que ces pratiques pourraient encore être autorisés seulement en dernier recours. Ils seront utilisés si le produit vient d’arriver sur le marché et qu’aucune étude n’ai été réalisé auparavant. En clair, la loi oblige à tester sur les animaux les ingrédients qui sont produits à plus d’une tonne, dans le cas où la marque ne parviendra pas à prouver totalement leur innocuité à travers les tests classiques sans animaux, jugés peu fiables.
Malgré l'existence d'essais alternatifs tels que des essais sur des cellules humaines ou animales artificiellement dupliquées (in vitro), des essais sur des tissus animaux vivants (in vivo). Selon la Commission, il sera scientifiquement impossible de satisfaire aux exigences du règlement concernant l'interdiction des essais sur les animaux.
Il y a pourtant le label cruelty free, qui certifie que le cosmétique n’a pas été testé sur les animaux, ainsi que ses ingrédients. Malheureusement, la traçabilité totale de l’entièreté des composants d’un produit (matières, teintures etc.) est complexe à obtenir et ne permet que rarement de certifier l’absence totale de cruauté sur l’entièreté de la chaîne de production. Certaines marques affirment ne réaliser aucun test sur les animaux « sauf lorsque cela est exigé par la loi » … C’est en général marqué en petits caractères…
C’est pour cela que se tourner vers une cosmétique végan est déjà un bon geste car si nous ne pouvons pas être sur des test sur les ingrédients, en se tournant vers le végétal nous sommes certains qu’il n’y a pas eu d’exploitation animale. Ce qui est un moindre mal. Ensuite se tourner vers des marques labellisés slow cosmétique, et aussi un signe que la marque veut mettre en avant des valeurs écologiques et donc contre la torture animale
Heureusement que face à un système lobby-tomiser, les créateurs de cosmétiques sont de plus en plus exigeants et mettent en avant la proximité, la transparence et surtout l’éthique sur la provenance de leurs ingrédients. Et nous sommes de plus en plus nombreux et unis face aux anciens dinosaures institutionnels qui sont certes puissants, mais nous le sommes aussi.
Je met ici quelques lien utiles:
Comments